Le grand mécène politique s’est trouvé obligé d’aller conquérir et d’exercer lui-même le pouvoir d’État afin de sauver la terre de ses aïeux du gouffre dans lequel l’ont précipitée ses dirigeants non seulement depuis les indépendances mais pire encore pendant plus d’un quart de siècle de renouveau démocratique.
Prendre une telle décision à un moment de sa vie où il était en disgrâce avec le Président Boni Yayi durant presque tout son second mandat et la mettre en exécution avec tous les risques induits jusqu’à se faire élire successeur de son puissant ennemi juré relève d’un coup de maître.
En effet, face à un enjeu aussi challengeant que d’aspirer à présider aux destinées de son pays alors que presque tout indiquait que les signaux étaient au rouge, l’audacieux présidentiable s’est montré astucieux et déterminé pour se frayer son chemin vers le fauteuil présidentiel malgré l’âpreté de la compétition électorale.