Prologue :
« Il était neuf heures lorsque Fifamè se réveilla avec le corps chaud, aussi chaud que la braise. Suite aux coups de chicottes de la veille, elle était faible et ne pouvait pas se lever de sa natte. Elle grelottait lorsqu’une violente nausée la saisit. Pour éviter les coups de bastonnade dont elle était l’objet tous les jours, elle se leva pour aller chercher son pot mais la faiblesse qui gouvernait ses muscles l’empêcha d’aller chercher le matériel. Tout à coup, elle lâcha exploser les vomissures. Celles-ci s’aspergèrent sur toute la natte. Pensant à comment résoudre cette pénible situation pour éviter les coups de tabac, une forte diarrhée se fit remarquer dans son anus. Elle regarda le ciel et regarda ensuite la natte avant de laisser tomber une larme. Pour éviter de commettre deux erreurs à la fois, la petite Fifamè se courba sur ses deux genoux et avec un fort appui sur ses deux mains, elle se dirigea vers les toilettes avec ses dernières énergies. Certes, efforts sur efforts, ce qu’elle retenait dans son anus avec ses dernières forces s’explosa. Regrettant l’imprévu, la petite ne se découragea pas. Elle continua malgré elle, sa traversée jusqu’à atteindre les salles de toilette où elle saisit son pot et s’assit là-dessus.
Regard penché vers le ciel, des larmes lui coulaient. Elle pleurait avec toutes ses pensées érigées vers la natte. Elle pleurait encore lorsqu’elle sentit quelqu’un pénétrer dans la pièce d’où elle venait de quitter ».