« Plus les secondes, minutes interminables s’écoulaient et plus son visage se renfrognait, laissant poindre de très mauvaises nouvelles. Dans la case où cafards, moustiques, mouches et autres insectes pullulaient, régnait un silence assourdissant. L’homme spirituel, quelques instants plus tard, se rassit et dit à Robert :
- l’heure est grave. Je ne sais pas en quoi ta famille et toi avez fâché les esprits, mais ils m’ont tourné le dos. Ils nous ont tourné le dos. Le mal est fait. L’enfant est condamné. Il faut accepter la volonté des ancêtres. Nous n’avons pas d’autre choix. Je te conseille aussi de prendre une autre femme…
Robert avait l’impression que le ciel se dérobait sous ses pieds. Si le grand Djédjé Akaffou venait d’échouer à l’aider, quel autre guérisseur pourrait le faire ? Qu’attendre d’un ministre lorsque le Président de la République lui-même se déclarait incompétent ? Le guérisseur le congédia. Il avait besoin de calme, de repos, pour plus tard tenter de se reconnecter aux esprits. Ne sait-on jamais… »